EXCLUSIF. Abel Quentin remporte le prix des Libraires de Nancy-« Le Point » 2024 pour « Cabane »




Il aurait pu s’en tenir aux faits, suffisamment éloquents en regard de la catastrophe climatique annoncée dès le début des années 1970, et qui se réalise aujourd’hui sous nos yeux incrédules. Mais, quand il ne plaide pas, c’est de la fiction dont Abel Quentin, par ailleurs avocat, s’empare pour alerter sur les dangers de la radicalisation (Sœur, 2019), les dérives du prétendu « progressisme » (Le Voyant d’Étampes, 2022) et, dans ce troisième roman, sur l’inertie d’une humanité aveuglée par son appétit de croissance.

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S’inspirant du rapport Meadows (ici rebaptisé rapport 21) et de la trajectoire des quatre chercheurs qui l’ont rédigé, l’auteur conjugue réalisme historique (les échos avec notre actualité le rendent d’autant plus troublant) et imagination débridée pour donner vie à l’intrigue la plus audacieuse de cette rentrée.

En 1973, sur le campus de Berkeley, quatre chercheurs – deux Américains, un Français et un Norvégien – associent leur génie pour accoucher de la « chose la plus effrayante » qu’il leur a été donné de voir, un rapport dont les graphiques et les courbes prédisent, si aucune limite n’est fixée à la croissance, un effondrement de la population mondiale. Suivant tour à tour les époux Mildred et Eugene Dundee, invités sur tous les plateaux pour parler du rapport 21 avant de faire face à l’indifférence et de se retirer dans l’Utah pour élever des porcs, le Français Paul Quérillot, qui n’hésite pas à vendre ses services à l’industrie pétrolière, et le Norvégien Johannes Gudsonn qui, après avoir disparu des radars, refait surface sous la forme d’un messie de l’apocalypse annoncée, le récit questionne notre capacité à tenir un cap au milieu de la tempête.

« Cabane », d’Abel Quentin (Éditions de l’Observatoire, 480 p., 22 €).

Le mot des libraires

« S’inspirant du rapport Meadows, ce roman choral de 500 pages captivantes, édifiantes et subtilement philosophiques interroge notre façon de continuer à avancer malgré la certitude d’être dans une spirale infernale. Un livre brillant. »

Géraldine Petry, Hall du livre

« Le roman du déni face à la tragédie écologique, porté par le talent narratif et sarcastique d’Abel Quentin. On ne le lâche pas ! »

Marc Didier, librairie Didier

« Abel Quentin décrit, à travers le destin de quatre scientifiques, nos contradictions intimes et notre hubris collective avec une ironie mordante et l’humour du désespoir. ”Cabane” est un roman ambitieux, intelligent et féroce qui emporte le lecteur de bout en bout. »

Frédéric Jaffrennou, librairie L’Autre Rive

Le jury

Emma Navarro et Frédéric Jaffrennou (L’Autre Rive), Marc Didier (librairie Didier), Astrid Canada et Géraldine Petry (Hall du livre) et le service culture du Point.



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