Jancovici tacle l’annonce de Clément Beaune

Le ministre s’est vanté de la fin des vols intérieurs courts. Jean-Marc Jancovici relativise l’impact de cette interdiction, en vigueur depuis 2020.
Par Isabelle Missiaen pour Le Point

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« Ce matin, l’interdiction des lignes aériennes en cas d’alternative de moins de 2h30 en train devient réalité », a écrit Clément Beaune mardi 23 mai sur son compte Twitter. Le ministre des Transports célébrait en fait la publication d’un décret d’application de la loi climat et résilience, votée en 2021. En réalité, les vols de Paris-Orly vers Nantes, Lyon et Bordeaux, concernés par l’interdiction, n’ont plus cours depuis l’été 2020. Mais surtout, a rappelé Jean-Marc Jancovici sur le site de RTL, cette mesure a un impact minime.
Le transport aérien est responsable de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, « c’est-à-dire à peu près autant que la flotte mondiale de camions et les deux tiers de la flotte mondiale de voitures », rappelle le scientifique. « Malheureusement, quand on regarde la décision qui vient d’être prise, on peut dire si on est très énervé, que c’est une mascarade, si on est un peu plus poli, qu’on aurait mieux fait de ne rien faire. »
2 % des vols intérieurs concernés
« Les vols intérieurs étant plus courts, ils vont consommer moins de carburant », explique Jean-Marc Jancovici, tandis qu’« au sein des vols intérieurs, les destinations les plus importantes ne sont pas du tout concernées par cette mesure ». Ainsi, l’interdiction ne concernerait que 2 % des vols intérieurs français. Et l’expert de conclure que « le ministre des Transports a perdu une bonne occasion de se taire. »
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