Kharkiv, la vie sous les bombes




En ce dimanche après-midi, Kharkiv veut oublier les bombes. Au sous-sol d’un centre d’affaires, Daria Afanassieva, 19 ans, vêtue d’une longue robe blanche, s’installe au piano. Une veilleuse éclaire le clavier. La ville est privée d’électricité depuis plusieurs heures. « Ça donne un petit côté romantique », dit-elle. Une quarantaine de personnes ont pris place sur des chaises de bureau en métal. Le silence s’installe. Daria, régulièrement primée sur les scènes internationales, entame une sonate du compositeur ukrainien Sergueï Bortkiewicz. L’acoustique laisse à désirer, mais la virtuosité de la pianiste emporte le public. Soudain, la lumière inonde la salle. Une assistante met en route l’air conditionné. L’artiste sourit entre deux envolées musicales. « C’est un signe, on revit », lâche…




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