La capture éclair d’Alep rebat les cartes en Syrie

Le régime de Bachar el-Assad avait mis quatre ans à arracher Alep aux rebelles syriens. Il l’a perdue en à peine deux jours. Depuis 2016, la grande ville du nord de la Syrie était sous le contrôle de Damas et de ses alliés, la Russie, les milices iraniennes et le Hezbollah libanais. La ligne de front avec la zone d’Idlib, dominée par les djihadistes de HTS (Hayat Tahrir al Sham) et fruit d’un compromis entre la Russie, la Turquie et l’Iran, était relativement stable. Mais vendredi soir, les forces de la coalition anti-Assad ont pénétré dans le centre-ville et se sont emparées des sites stratégiques, quasiment sans combattre.

Les portes de la ville ont été franchies sans résistance ; des groupes de combattants incrédules ont pris possession en quelques heures du siège du gouverneur et de…