La longue agonie de Franco
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COMMENT FINISSENT LES DICTATEURS. Entre 1974 et 1975, le Caudillo multiplie les infarctus, mais s’accroche, coûte que coûte, à la vie et au pouvoir.
Par Pierre Rousselin*
Publié le
La dernière fois que le spectre de Franco apparaît en public, c’est au balcon du palais royal, plaza de Oriente, le 1er octobre 1975. Dans son uniforme d’apparat, le visage blafard occulté par de grosses lunettes teintées à la Pinochet, le Caudillo n’est plus qu’une silhouette frêle et chancelante. D’une voix de fausset, la marionnette ânonne pour la énième fois le credo du régime : l’Espagne fait face à la « subversion communiste et terroriste » doublée d’une « conspiration judéo-maçonnique gauchiste ». L’allocution ne dure que quelques minutes. Elle s’achève par l’inévitable « Arriba España ! », salué par une forêt de bras tendus à laquelle il ne manque – on s’en apercevra plus tard – que celui du futur roi, Juan Carlos, présent sur le balcon au côté de celui qui l’a choisi pour succe…
KEYSTONE-FRANCE/GAMMA RAPHO – EUROPAPRESS/AFP – AP/SIPA – Keystone/Getty Images
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