le Hamas affirme que « la conclusion d’un accord de trêve » approche




Le Hamas a annoncé mardi s’approcher « de la conclusion d’un accord de trêve » dans la bande de Gaza, a déclaré le chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh. « Le mouvement (Hamas, ndlr) a livré sa réponse aux frères du Qatar et aux médiateurs. Nous nous approchons de la conclusion d’un accord de trêve », a dit Ismaïl Haniyeh, cité dans un bref message sur le compte Telegram du mouvement palestinien.

Les pourparlers semblent donc s’accélérer ce mardi pour la libération d’otages entre les mains du Hamas en échange d’une trêve dans la bande de Gaza où le mouvement islamiste palestinien accuse Israël d’une frappe meurtrière sur un hôpital assiégé. La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, avait d’ailleurs rencontré lundi soir des dirigeants du Qatar et IsmaÏl Haniyeh, basé dans l’émirat du Golfe, afin d’« avancer sur les questions humanitaires liées au conflit armé en Israël et à Gaza ». Le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis oeuvrent actuellement à un accord pour tenter de libérer des otages enlevés en Israël par le Hamas en échange notamment d’une trêve dans la bande de Gaza.

Si le CICR a assuré ne pas participer à ces pourparlers, il a insisté pour que ses « équipes soient autorisées à rendre visite aux otages afin de s’assurer de leur bien-être et pour leur administrer des médicaments, et afin que les otages soient en mesure de communiquer avec leurs familles », selon un communiqué. « Nous n’avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n’est fait tant que tout n’est pas fait », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby. Et à un journaliste qui lui a lancé la question suivante : « Est-ce qu’un accord de libération des otages est proche ? », le président américain Joe Biden a répondu à Washington: « Je crois ».

« 50 à 100 » otages contre des prisonniers

Deux sources proches du dossier ont indiqué mardi à l’Agence France-Presse que les pourparlers portaient sur un accord portant sur la libération de « 50 à 100 » otages en échange de la libération de 300 prisonniers palestiniens en Israël, dont des enfants et des femmes. Le transfert se ferait par étape à raison de « dix » otages israéliens contre « trente » prisonniers palestiniens pas jour et comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant et surtout une « trêve humanitaire de cinq jours renouvelable ».

Mais Israël insiste sur le « regroupement familial » — ce qui signifie que si un civil était libéré, son partenaire le serait également, même s’il était soldat — ce que le Hamas, opposé à la libération de militaires, refuse pour le moment, selon ces deux sources. Des proches des otages ont rencontré lundi soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son « cabinet de guerre », sous pression pour ramener les quelque 240 otages en Israël.

« Récupérer nos otages est une tâche sacrée et suprême et je m’y engage », a déclaré Benjamin Netanyahu sur le réseau social X (anciennement Twitter) après cette rencontre sans lever le voile sur les pourparlers et disant avoir échangé « à coeur ouvert » avec les familles. « Nous n’arrêterons pas les combats tant que nous n’aurons pas ramené nos otages chez eux, détruit le Hamas et veillé à ce qu’il n’y ait plus de menaces venant de Gaza », a-t-il ajouté.




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