le ministère publie une circulaire pour mieux accompagner les victimes d’agressions sexuelles




Une vague #MeToo dans l’armée. Les questions des violences sexuelles dans l’armée ont été saisies par la députée du Maine-et-Loire, Laëtitia Saint-Paul, après le témoignage d’une militaire sur les agressions sexuelles dont elle a été victime pendant des missions en mer. Selon les informations de RTL, une circulaire a été publiée ce jeudi 28 mars au sein du ministère des Armées, afin d’indiquer la conduite à tenir en cas d’agressions sexuelles et pour accompagner les victimes.

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Dans cette circulaire, il est rappelé que « toute évocation de violences à caractère sexuel ou sexiste, commises dans une enceinte militaire ou à l’extérieur, doit faire l’objet d’un signalement et d’un traitement systématique de la part du commandement et/ou des autorités hiérarchiques, dès lors qu’elle implique un personnel militaire ou civil ».

Le ministère affirme aussi que « des mesures conservatoires doivent être prises » en cas de « suspicions de viol et d’agression sexuelle » et appelle à « la suspension des fonctions de l’agent ou du militaire mis en cause ».

Des agressions hebdomadaires par un collègue

Cette circulaire a été publiée après que Laëtitia Saint-Paul, première militaire d’active à siéger à l’Assemblée nationale depuis 1918, a indiqué son intention de mobiliser le gouvernement sur les comportements sexistes et misogynes dans l’armée, depuis la parution dans la presse du témoignage de Manon Dubois.

Auprès de France Bleu, la jeune femme de 23 ans s’est livrée sur les agressions qu’elle a subies en tant que recrue de la marine, qu’elle a intégrée à sa majorité. La jeune femme explique avoir été agressée hebdomadairement, pendant plus d’un an, par un autre militaire lorsqu’ils se trouvaient sur un navire à Brest.

Elle a déposé plainte en 2021 contre son agresseur. Il a été sanctionné par dix jours d’arrêt et l’obligation de suivre un stage de lutte contre le sexisme et les violences faites aux femmes. Il a également écopé d’une amende de 600 euros.

L’histoire de cette jeune recrue de la marine, qu’elle a quittée depuis, a déclenché une vague de témoignages similaires dans toute la France.

Une centaine de signalements en une semaine

Dans les colonnes du Monde, Laëtitia Saint-Paul explique avoir demandé une enquête à Sébastien Lecornu, ministre des Armées, avant de recevoir une vague de témoignages. « C’est bien simple, en quelques jours, ma boîte mail est devenue le “#MeToo des armées” », raconte-t-elle.

La députée Renaissance s’est également entretenue avec la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé. Cet échange a conduit à la création d’une boîte mail pour réceptionner les témoignages. Selon RTL, depuis une semaine, cent vingt signalements ont été enregistrés.

Selon le rapport de Thémis, cellule créée en 2014 par le ministère des Armées pour lutter notamment contre les agressions sexuelles, 220 signalements ont été adressés en 2022.




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