Le plan de l’exécutif pour débloquer les verrous administratifs des PME


Publié le 20 nov. 2023 à 18:11Mis à jour le 20 nov. 2023 à 18:35

Faire sauter les verrous administratifs qui entravent les PME dans leur croissance. Trois ans après son discours sur la stratégie Nation ETI, en 2020 , qui s’était accompagnée de la baisse des impôts de production, Emmanuel Macron doit présenter, ce mardi à l’Elysée, son nouveau plan pour faire de la France un pays où les entreprises de taille intermédiaire se multiplient. Malgré des améliorations, le nombre de ces « champions cachés » de plus de 250 salariés ou 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, très présents à l’export et dans l’industrie, s’établit à 5.600 en 2022, bien en deçà des 12.000 en Allemagne. En 2022, le gouvernement disait viser les 6.000 ETI d’ici la fin du quinquennat.

Cette fois-ci, il s’agit de s’attaquer à ces blocages issus de l’administration , qui les empêchent de grandir, et de fluidifier les liens entre les services de l’Etat et les entreprises. Baptisé ETIncelles, ce programme original se veut en lien avec les problèmes de terrain des chefs d’entreprise et a été élaboré depuis des mois par Olivia Grégoire , la ministre déléguée en charge des PME.

« Haute couture »

« Ce programme de ‘haute couture’ s’inspire de la French Tech pour proposer un interlocuteur unique destiné à lever les obstacles », décrit-on à l’Elysée, qui précise « qu’il ne s’agit pas d’un pouvoir de dérogation » mais de donner « des informations aux entreprises qui font face à des difficultés, des incompréhensions, des questionnements face à un label ou une norme ». Aucune enveloppe financière n’est dédiée, le dispositif venant « en complément des financements apportés par l’Etat ou via ses opérateurs, l’Ademe ou Bpifrance ». Le chef de l’Etat doit dévoiler une nouvelle salve de 50 PME, sélectionnées pour leur capacité à passer rapidement en ETI. Le nombre de PME « à fort potentiel » qui pourraient être ciblées est estimé à 20.000 par l’Elysée.

Concrètement, sur une durée de douze à dix-huit mois, les petites et moyennes entreprises sont invitées à faire remonter leurs difficultés auprès d’un réseau de 45 correspondants identifiés dans les services de l’Etat ou dans les organismes publics en région (ministères, Ademe , Bpifrance, Team France Export, etc.). Ils seront chargés de les épauler ou de les aiguiller vers les bons interlocuteurs.

Une première phase pilote a permis de tester cette année l’opération sur 50 premières PME. Kalray, Openstudio, Entech, Norcan ou La Fermière ont fait partie des élues. Parmi les sujets épineux qui sont remontés le plus souvent : l’accès jugé compliqué à la commande publique, la faible visibilité sur les versements d’aides publiques empêchant de programmer les projets, ou les difficultés de recrutement pour lesquelles des liens directs ont été mis en place avec Pôle emploi ou l’Apec .



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