les distributeurs refusent la vente à perte proposée par l’exécutif


Réunis à Bercy mardi, les acteurs de la grande distribution ont rejeté la solution mise sur la table par l’exécutif afin de pallier la hausse des prix du carburant.






Par Joanna Wadel pour Le Point


Une pompe a essence dans une station d'un hypermarche E.Leclerc, qui figure parmi les distributeurs consultes par Bercy sur la vente a perte (illustration).
Une pompe à essence dans une station d’un hypermarché E.Leclerc, qui figure parmi les distributeurs consultés par Bercy sur la vente à perte (illustration).
© JUSTINE BONNERY / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

À l’issue d’un entretien avec Bruno Le Maire à Bercy, ce mardi 19 septembre, les principales enseignes de la grande distribution ont tranché : elles ne revendront pas leur carburant à perte dans les stations essence de leurs magasins. Les géants du secteur préfèrent s’en remettre à la vente au prix coûtant, comme le révèlent nos confrères du Figaro.

Pour justifier leur décision, à rebours du climat économique défavorable aux consommateurs, Carrefour, Système U, Leclerc, Intermarché, ou encore Auchan, ont estimé que « la possibilité de vente à perte », proposée comme solution par le gouvernement samedi 16 septembre, « ne sera pas suivie car elle n’est économiquement pas tenable ». Ce « nouvel outil », présenté par Élisabeth Borne, devait leur permettre de vendre leur carburant à perte via une loi durant six mois, – à compter de décembre -, afin de faire baisser les prix pour les consommateurs et ce, sans nouvelle remise de l’exécutif.

Des négociations attendues de pied ferme

En parallèle, si les enseignes se feront « discrètes » sur leur choix de ne pas activer ce levier mis à leur disposition pour pallier la hausse des prix et aider les ménages, souligne encore Le Figaro, elles comptent bien sur le soutien du gouvernement pour faire avancer d’autres dossiers. Et notamment les négociations annuelles avec leurs fournisseurs, qui pourraient aboutir à des baisses de prix concrètes dans les rayons. Un dossier que Bercy suit avec grand intérêt, rappellent nos confrères. Une situation stagnante et épineuse pour la majorité, sur laquelle les distributeurs peinent à s’accorder.




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