l’État souhaite prolonger la baisse des prix


Les distributeurs seront reçus à Bercy afin de poursuivre la lutte contre l’inflation alimentaire. Les industriels, sur lesquels la pression semble maintenant peser, seront reçus ultérieurement.






Par N.J. avec AFP


Bercy va recevoir les distributeurs, d'abord, puis les industriels, ensuite, pour continuer de lutter contre l'inflation alimentaire.
Bercy va recevoir les distributeurs, d’abord, puis les industriels, ensuite, pour continuer de lutter contre l’inflation alimentaire.
© CAISA RASMUSSEN / TT NEWS AGENCY / TT News Agency via AFP

Premium Lecture audio réservée aux abonnés


Les poids lourds du secteur de la distribution sont attendus à Paris, jeudi 11 mai, a indiqué le ministère de l’Économie, ce vendredi. Face à la hausse des prix alimentaires proche de 15 % sur un an en avril, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a souhaité discuter avec les distributeurs et l’industrie agroalimentaire de la possibilité de prolonger, au-delà de juin, les baisses de prix sur certains produits dans les supermarchés.

Cette première réunion ne concerne que les distributeurs. Une seconde rencontre, avec les industriels, cette fois, est prévue « dans un second temps », à une date qui reste à définir, selon Bercy.

De nouvelles négociations commerciales souhaitées

Afin de continuer de protéger le portefeuille des Français, le gouvernement réfléchit à un moyen d’amortir le choc de l’inflation alimentaire au-delà du premier semestre. En mars, il avait invité les distributeurs à baisser les prix sur une sélection de produits, sur une période allant jusqu’à juin, dans le cadre du « trimestre anti-inflation ».

Constatant que le coût de certaines matières premières baisse depuis quelques mois, sans que cela se traduise nécessairement dans les prix en supermarché, l’exécutif veut aussi pousser distributeurs et industriels à rouvrir des négociations commerciales, qui se sont achevées au 1er mars et qui ont abouti à une hausse moyenne d’environ 10 % des prix payés par les supermarchés à leurs fournisseurs industriels.

Face à la hausse des prix alimentaires, « l’État a pris sa part, les distributeurs également, les consommateurs la prennent au quotidien », a souligné, vendredi, Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Commerce. « Nous attendons désormais que les industriels prennent la leur » en rouvrant des négociations commerciales afin de baisser les prix, a-t-elle insisté. La pression semble devoir peser cette fois plus lourdement sur l’industrie agroalimentaire.

À LIRE AUSSI« On est en mode survie » : à Paris, le blues des kebabs

Des mesures fiscales pour les récalcitrants

S’ils ne s’exécutent pas, Olivia Grégoire menace de « citer nommément dans le débat public » les acteurs récalcitrants, voire de les sanctionner via des « mesures fiscales ».

« La méthode du gouvernement consiste à dire : “On envisage des modalités pour prolonger le trimestre anti-inflation”, “on fait appel à la responsabilité”… C’est une méthode de Bisounours ! » a commenté André Chassaigne, le député communiste, vendredi, lors du débat à l’Assemblée.




Lien des sources