Makarian – Pourquoi il faut encore se méfier d’Erdogan


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CHRONIQUE. Le président turc bloque l’entrée de la Suède dans l’Otan et menace ses voisins pour flatter son électorat avant la présidentielle du 14 mai.








Par Christian Makarian


Erdogan a Ankara le 23 janvier dernier.
Erdogan à Ankara le 23 janvier dernier.
© EMIN SANSAR / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Dans la galerie des dirigeants autoritaires, il fait figure d’exemplaire unique. Seul Recep Tayyip Erdogan a pu atteindre une telle duplicité. D’une voix maîtrisée, il se proclame médiateur pacifique entre la Russie (qu’il ménage en refusant de la sanctionner) et l’Ukraine (qu’il encourage en lui livrant des armes), tandis que d’une voix rauque, il menace de guerre plusieurs de ses voisins. Qu’il s’agisse de la Grèce, des forces kurdes du nord de la Syrie ou de celles du Dahuk (Irak), des autorités chypriotes (grecques) ou de l’Arménie, toutes les victimes historiques de l’impérialisme turc se partagent l’honneur de recevoir les bravades du reis (président) d’Ankara.

Erdogan a établi son casting : il a choisi ses alliés en fonction des pays qui peuvent lui rapporter de la renommée, de l…




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