Moscou « a pris la Biélorussie en otage nucléaire », accuse Kiev


Le dirigeant russe Vladimir Poutine a annoncé samedi le déploiement d’armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié, la Biélorussie.






Par L.L avec AFP


Vladimir Poutine aux cotes du president bielorusse, Alexandre Loukachenko, le 17 fevrier 2023.
Vladimir Poutine aux côtés du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, le 17 février 2023.
© VLADIMIR ASTAPKOVICH / SPUTNIK / AFP

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La Russie a pris la Biélorussie en « otage nucléaire », a estimé dimanche l’Ukraine à la suite de l’annonce par le président Vladimir Poutine d’un déploiement d’armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié.

« Le Kremlin a pris la Biélorussie comme otage nucléaire », a écrit sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov, ajoutant que cette décision est un « pas vers la déstabilisation interne du pays ».

L’annonce du président russe « maximise le niveau de perception négative et de rejet public de la Russie et de Vladimir Poutine dans la société biélorusse », avance aussi Oleksiï Danilov.

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Loukachenko, l’allié le plus proche de Poutine

Vladimir Poutine avait dit samedi avoir eu l’accord de Minsk pour déployer des armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie, un pays situé aux portes de l’Union européenne et dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, son allié le plus proche.

Si la Biélorussie ne prend pas part directement au conflit en Ukraine, Moscou s’est servi de son territoire pour conduire son offensive sur Kiev l’année dernière ou pour mener des frappes, selon les autorités ukrainiennes.

Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l’arme nucléaire en Ukraine en cas d’escalade significative du conflit.

Vladimir Poutine a motivé sa décision samedi par la volonté du Royaume-Uni d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique.


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