Paiement fractionné : Allianz et Santander lancent une offre BtoB pour les grands groupes


Publié le 9 janv. 2023 à 6:29

Et si une multinationale pouvait offrir à ses clients professionnels une solution aussi simple pour payer en plusieurs fois sur son site d’e-commerce que celle qu’Amazon offre aux particuliers ?

C’est ce que veulent proposer Allianz Trade, la filiale d’assurance-crédit de l’assureur allemand, Santander Corporate and Investment Banking (CIB), la banque espagnole, et Two, une fintech norvégienne spécialiste du paiement fractionné pour le BtoB, annoncent les trois groupes ce lundi.

Si les acteurs du paiement fractionné (Buy Now Pay Later ou BNPL) comme Klarna se sont d’abord rués sur le marché des particuliers, ils sont de plus en plus nombreux à s’intéresser au segment du BtoB, estimé à 700 milliards de dollars selon Bloomberg. En effet, les paniers moyens sont nettement plus élevés, et l’e-commerce B2B serait 6 fois plus important que l’e-commerce destiné aux particuliers, selon François Burtin, responsable de l’e-commerce chez Allianz Trade.

Une alternative à la carte de crédit

Concrètement, les trois entreprises ont signé un partenariat mondial pour créer une solution de paiement fractionné qui aide à développer le commerce en ligne à destination des professionnels pour les grandes entreprises présentes dans plusieurs pays. Les professionnels pourront échelonner leurs paiements, tandis que la multinationale pourra percevoir son dû immédiatement sans avoir à craindre les impayés.

Concrètement, grâce à la solution technologique de Two, Santander CIB finance le paiement anticipé des factures aux vendeurs et les conditions de crédit aux acheteurs, tandis qu’Allianz Trade protège l’ensemble de la chaîne de valeur contre le risque d’impayés (y compris le risque de crédit), explique le communiqué commun des trois acteurs. Ainsi, les vendeurs bénéficieront d’une prise en charge multidevise à l’échelle mondiale.

« Dans le monde BtoB aujourd’hui, pour payer sur Internet, les professionnels ne disposent que d’un moyen de paiement unique, c’est la carte de crédit, explique aux « Echos » François Burtin. Or la carte de crédit corporate, qui n’offre quoi qu’il en soit que des termes de paiement très courts, est assez peu développée en Europe. Le salarié finit donc par utiliser sa carte personnelle et doit ensuite faire une note de frais à son entreprise ».

Allianz Trade avait développé des partenariats nationaux en France ( avec Pledg ), en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni. « D’autres restent à venir, mais ce qui nous manquait c’était une offre internationale pour les grands groupes », poursuit François Burtin.

Celle-ci permet par ailleurs « aux entreprises de conserver leurs habitudes de paiement (dans les 30 à 60 jours suivant l’émission des factures) dans un environnement où l’e-commerce constitue un facteur de différenciation essentiel pour les vendeurs », explique dans le communiqué Ignacio Frutos Lopez, directeur mondial des créances chez Santander CIB.



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