Parfums et cosmétiques s’exportent comme jamais


Publié le 7 févr. 2023 à 12:26

Secteur clé de l’économie française, la filière de la cosmétique se porte comme un charme et n’a jamais été aussi performante à l’export : selon les dernières données du commerce extérieur déficitaire en 2022 (-53,5 mds d’euros) dans un contexte mondial dégradé, le secteur des parfums et cosmétiques est l’un des rares à être excédentaire avec une progression l’an passé de 2 milliards d’euros, à 15 milliards d’euros. Le secteur demeure le troisième contributeur au solde positif du commerce extérieur, après l’aéronautique et les Vins et spiritueux.

Sur douze mois, les exportations de cosmétiques (soins et maquillage) et de parfums ont atteint en 2022 un niveau record, dépassant les 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de +18,8 % (en un an) et de ° XX % par rapport à l’avant pandémie (avec 2.019 comme référence), selon la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA),. « Sur un an, c’est un gain de 3 mds d’euros » se réjouit son délégué général Emmanuel Guichard. Après une année 2021 déjà remarquable, on peut parler de retour en force de la cosmétique qui se confirme dans la durée. Malgré un contexte difficile avec l’inflation et la hausse des coûts liée à l’énergie et aux matières premières, la France se positionne comme un leader de la cosmétique résiliant et aujourd’hui ultra-performant » poursuit-il.  Le retour du parfum, catégorie en croissance de plus de +28 % l’an passé par rapport à 2021 mais aussi à + … % depuis la pandémie (2019), offre une nouvelle dynamique ; « cela illustre la qualité des produits que nous produisons et la référence du « made in France » poursuit-il.

1 parfum sur 5 exporté aux Etats-Unis

Alors que depuis la pandémie, la Chine avait soutenu la dynamique de l’export, les Etats-Unis se sont hissés l’an passé au premier rang des marchés à l’international. « Devançant l’an passé la Chine, les Etats-Unis sont devenus le premier marché à l’export mais si on s’en tient aux zones géographiques, l’Union européenne est la première destination des exportations des produits cosmétiques français » précise le dirigeant de la FEBEA. Désormais, un produit de parfumerie sur cinq est exporté vers les Etats-Unis pourtant réputé comme un marché ultra-concurrentiel dans cette catégorie. Le marché américain a connu une hausse de +26,7 %, à 2,3 milliards d’euros porté par le maquillage mais aussi les catégories de soins et la forte demande de parfums  « Le point de bascule de la montée en puissance des Etats-Unis s’est situé au mois de XXX » explique Emmanuel Guichard.

Sur tous les marchés, le parfum « made in France » décolle

La parfumerie est aussi la catégorie qui fut en plus forte progression en 2022, en hausse de +22,3 % par rapport à 2021 ; et + XX % par rapport à 2019, année d’avant pandémie. En Europe (37 % des exportations) l’Allemagne est le premier marché des exportations de la filière. Parmi les autres marchés, le Moyen-Orient connaît une forte croissance (+34,6 %) tiré par les Emirats arabes unis (+40,9 %) où Dubaï fait figure de place forte grâce à de nouveaux clients (Russes, Indiens..).

Les deux catégories qui dominent l’export (à plus de 85 % des ventes) sont le parfum (+28,3 %) et les soins du visage et le maquillage (+11,3 %) après une année 2021 qui avait été marqué par l’e ssor des ventes du rouge à lèvres « made in France », achat « plaisir » de plus faible prix qu’un parfum. La catégorie soin du corps demeure sur une plus faible croissance pour la France qui exporte comme jamais sa production (70 % des ventes à l’export).

Logistique, un demi-milliard d’euros de pertes

En 2021, l’industrie avait estimé qu’elle avait perdu plus d’un demi-milliard d’euros à l’export en raison de la problématique de la logistique. Malgré un contexte complexe de poussées inflationnistes, le secteur a enregistré l’an passé une nouvelle année de record à l’export et hors grande distribution, le marché français demeure dynamique.

Les entreprises qui n’ont pas subi de coupures d’électricité cet hiver comme craint, voient positivement les perspectives à l’export en 2023. La dynamique à l’export est forte mais la rentabilité n’est pas assurée pour tous dans un secteur qui a subi depuis des mois la hausse des coûts (énergie, matières premières…).

Hausse des prix en France ?

Le marché Hexagonale (30 %) se caractérise par des ventes à 50 % en grande distribution (produits de soins et d’hygiène). Ces produits sont restés en 2022 parmi les moins inflationnistes mais aussi les plus exposés aux prix à rabais et promo des hypermarchés. On peut craindre dans cette catégorie, une flambée des prix. Les industriels dont les coûts ont grimpé, sont en négociations tendues avec la grande distribution.



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