que trouve-t-on dans les valises du roi ?


Costumes sur mesure, draps frais, siège de toilette, valets personnels et ostéopathe… Quand le roi d’Angleterre se déplace, c’est tout un programme.








Par Marc Fourny


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On connaît le train des trois rois mages, avec pages et moult gardes, mais celui de Charles III s’annonce tout aussi impressionnant pour sa première visite officielle en France, du 20 au 22 septembre… Car depuis son enfance, Charles est habitué à une vie luxueuse et dorée qu’il s’agit de reproduire à chaque déplacement hors des palais royaux, afin de lui assurer service, confort et sécurité maximum…

Selon le journaliste Bertrand Meyer-Stabley, auteur de Charles III, le mal-aimé (éd. City)*, le nouveau roi voyage toujours avec son secrétaire privé, sir Clive Alderton, son conseiller presse, son intendant, son médecin, ses valets personnels, ses agents de sécurité, et son chauffeur particulier, Tim Williams, si jamais sa Bentley est convoyée sur place… « Sans oublier son ostéopathe attitré pour soulager ses lombaires, ajoute Bertrand Meyer-Stabley. Comme il a fait pas mal de chutes en jouant au polo, Charles soufre régulièrement du dos… »

Une tenue de deuil au cas où

Quant au contenu des ses valises, il donne une rapide idée de son standing, sorti tout droit d’un épisode de Downton Abbey : costumes de chez Anderson & Sheppard, uniforme militaire pour éventuellement la cérémonie à l’Arc de Triomphe, son parfum Eau sauvage de Dior, des sels de bain de la maison Penhaligon’s, des parapluies de Swayne Adeney avec ses baleines en acier résistant, rasoir traditionnel et blaireau – surtout pas de rasoir électrique – et toujours une tenue de deuil, au cas où… Il aurait également pour habitude d’emporter ses propres draps, son siège de WC et des rouleaux de papier toilette de la marque Kleenex Premium Confort… On imagine cependant que l’ambassade du Royaume-Uni à Paris, où il logera pendant son séjour, connaît assez bien les habitudes du patron pour lui éviter de trimbaler tout cet attirail avec lui.

À LIRE AUSSI Visites royales : en 1957, Elizabeth II ovationnée en FranceDepuis des années, l’ancien prince de Galles a l’habitude d’être servi par environ 130 personnes, dans son cossu logis de Clarence House, tout près de Buckingham, et ses résidences privées… Un ballet bien rodé assuré par ses secrétaires particuliers, majordomes, domestiques, femmes de chambre, cuisiniers, jardiniers, chauffeurs, etc. Chaque matin, son valet étale méthodiquement deux centimètres de dentifrice sur la brosse à dents royale tout en préparant un bain d’eau tiède. Charles a deux domestiques à son service uniquement pour l’aider à s’habiller, sachant qu’il peut changer de tenue plusieurs fois par jour.

Œufs bio chaque matin

Le roi s’intéresse à de multiples enjeux politiques, sociaux, religieux et environnementaux, mais son horloge quotidienne semble s’être arrêtée à la mort de la reine Victoria. Il prend son petit-déjeuner sur un plateau d’argent, avec une tasse de thé, un mélange de germe de blé et de graines de céréales, des fruits et des œufs bio qui doivent être cuits seulement trois minutes – ce qui impose aux cuisines d’en préparer une demi-douzaine pour satisfaire l’exigence de Sa Majesté, très pointilleuse sur les détails.

Combien de personnes suivront le souverain à Paris ? Selon Bertrand Meyer-Stabley, il faut tabler sur une vingtaine de personnes, car Camilla a également son propre personnel. La reine consort voyage avec ses femmes de chambre, sa camériste, chargée de la garde-robe et des joyaux, sa coiffeuse, manucure, maquilleuse… « Chaque vêtement est emballé dans du papier de soie, avec des sachets parfumés dans les valises, précise Bertrand Meyer-Stabley. Les souliers sont rangés dans des coffrets en cuir, les chapeaux soigneusement protégés dans leurs boîtes sur mesure… Les bagages royaux portent toutes l’inscription The King. La reine Elizabeth avait opté pour une étiquette jaune, alors que le prince de Galles préférait le rouge. Camilla devrait adopter le violet, la couleur du duc d’Édimbourg. À voir si les habitudes perdurent. » En revanche, tout comme sa mère, le roi n’a pas besoin de passeport pour franchir les frontières…

*Charles III, le roi mal-aimé, par Bertrand Meyer-Stabley, City Édition

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