qui est Mahinur Özdemir, seule femme du gouvernement Erdogan


Mahinur Özdemir, qui s’est fait connaître comme députée en Belgique en gardant son voile islamique, a hérité du ministère de la Famille et des Affaires sociales.






Par Maeliss Innocenti pour Le Point


Mahinur Ozdemir est la seule femme du nouveau gouvernement d'Erdogan.
Mahinur Özdemir est la seule femme du nouveau gouvernement d’Erdogan.
© DOGUKAN KESKINKILIC / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

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Mahinur Özdemir, une Belgo-Turque de 40 ans, a intégré le nouveau gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Le président réélu de Turquie, qui a prêté serment samedi 3 juin et donné le coup d’envoi de son troisième mandat, a présenté son équipe de ministres, au sein de laquelle ne figure qu’une seule et unique femme.

Mahinur Özdemir Göktas, de son nom complet, est une femme politique de 40 ans. Erdogan lui a confié le ministère de la Famille et des Affaires sociales, après lui avoir déjà fait confiance en 2019 en la nommant ambassadrice en Algérie, sa première mission politique pour la Turquie.

À LIRE AUSSIErdogan, le sultan culbutoCar avant 2019, Mahinur Özdemir était engagée politiquement en Belgique, pays où elle est née en 1982 (son père était épicier à Schaerbeek). La quadragénaire est en effet originaire de Bruxelles. Après son diplôme en sciences politiques, c’est là-bas qu’elle a commencé à faire ses gammes, participant dès 2006 à ses premières élections communales pour le compte du Centre démocrate humaniste (CDH), rappelle le site de la RTBF.

Polémique sur le génocide arménien

En Belgique, Mahinur Özdemir a par la suite marqué les esprits en prêtant serment comme députée de Bruxelles sans enlever son voile islamique. Une première pour une femme politique en Belgique, et même plus globalement en Europe.

À LIRE AUSSIÉlections en Turquie : Erdogan, l’autre PoutineAvant de quitter la vie politique belge pour se consacrer à la Turquie, Mahinur Özdemir a suscité la polémique en refusant de reconnaître le génocide arménien, allant jusqu’à ne pas signer un document de son parti contenant le mot « génocide ». Le CDH lui demandera d’ailleurs à ce moment-là de prendre la porte.

Toutefois, malgré la tempête provoquée en Belgique par cette polémique, Mahinur Özdemir avait trouvé grâce sur l’échiquier politique turc, recevant le soutien de l’AKP, le parti d’Erdogan, rappelle Le Soir.




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