Sophie Binet fixe le cap de la CGT


La nouvelle secrétaire générale de la CGT rencontrera Élisabeth Borne le 5 avril, avec l’intersyndicale. Elle exigera le retrait de la réforme.






Par N.B. avec AFP


Sophie Binet a succede a Philippe Martinez a la tete de la CGT ce vendredi.
Sophie Binet a succédé à Philippe Martinez à la tête de la CGT ce vendredi.
© JEFF PACHOUD / AFP

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Fraîchement choisie pour succéder à Philippe Martinez, Sophie Binet a indiqué ce vendredi que « l’intersyndicale unie » rencontrera la Première ministre Élisabeth Borne le 5 avril, à l’invitation du gouvernement, « pour exiger le retrait de la réforme » des retraites. « Nous irons, toute l’intersyndicale, unie, pour exiger le retrait de cette réforme de façon ferme, déterminée », a déclaré la nouvelle secrétaire générale de la CGT, qui s’exprimait à la tribune du congrès.

La participation ou non de la CGT à la réunion avec la Première ministre était un sujet de discussions internes. Mais c’est finalement la ligne d’un maintien de l’unité de l’intersyndicale qui l’a emporté, la CFDT souhaitant participer au rendez-vous.À LIRE AUSSI Coup de théâtre à la CGT : Sophie Binet succède à Philippe Martinez

« Nous ne lâcherons rien, il n’y aura pas de trêve, il n’y aura pas de suspension, il n’y aura pas de médiation » concernant le projet de loi, a-t-elle cependant ajouté, écartant ainsi les propositions faites la semaine dernière au nom de l’intersyndicale par le leader de la CFDT, Laurent Berger. « On ne reprendra pas le travail tant que cette réforme ne sera pas retirée », a-t-elle lancé.

La hausse des salaires parmi ses priorités

Vendredi, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a confirmé que le gouvernement ne s’opposerait pas à ce que la question des retraites soit abordée au cours de la réunion. Toutefois, il a indiqué que le gouvernement avait « l’intention de mettre en œuvre le texte voté », sans vouloir préjuger de la décision du Conseil constitutionnel, attendue le 14 avril, sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3.À LIRE AUSSILe monde rêvé de la CGT

« C’est le retrait de cette réforme qui nous permettra de passer enfin aux vraies priorités », comme « augmenter les salaires », a-t-elle ajouté. « Pour la première fois, les salariés de ce pays ont des salaires qui baissent en euros constants », a-t-elle souligné.

Les autres priorités sont d’« améliorer les conditions de travail » ou la « question environnementale » alors que « le capitalisme continue de détruire notre planète », a-t-elle ajouté.




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